Le ramadan chez la personne âgée : conseils santé Pa_et_10


Il faut toujours tenir compte chez la personne âgée (PA) des modifications physiologiques et de la présence de diverses pathologies s’accumulant avec l’avancée dans l’âge. Ainsi, les PA souhaitant observer le jeûne du ramadan sont invitées à prendre conseil auprès de leur médecin quelques semaines avant le début du jeûne, afin de recevoir des conseils adaptés à leur situation et ainsi minimiser le risque de complications et garantir une bonne tolérance du jeûne. Ce dernier est à éviter en cas de certaines pathologies : diabète non équilibré ou de surcroit traité à l'insuline, d'insuffisance rénale ou de maladie cardiaque sous traitement diurétique qui en éliminant le surplus de liquides de l’organisme, peut engendrer une déshydratation. Il est à déconseiller également pour les seniors atteints de certaines maladies auto-immunes et de beaucoup de maladies rares.
1/ Les risques associés au jeûne
Le jeûne intermittent, alternant des périodes de jeûne avec des périodes de consommation alimentaire normale, en particulier lorsqu'il est pratiqué à long terme, peut contribuer à limiter le risque d’événements cardiaques et avoir des effets positifs sur la santé métabolique.
Néanmoins, au cours du jeûne du Ramadan, la prise des repas est concentrée dans le temps et l’alimentation se caractérise par une densité énergétique souvent élevée par rapport aux besoins. Ainsi, les bienfaits du jeûne sont battus en brèche par les excès alimentaires observés à la rupture de ce dernier.
Chez les patients diabétiques, le jeûne du mois de Ramadan peut avoir des effets néfastes et générer des accidents métaboliques -hypoglycémie, hyperglycémie ou acidocétose diabétique-, voire aggraver les complications dégénératives du diabète. Le patient diabétique peut être exposé à d’autres complications aiguës, notamment la déshydratation et la constitution de caillots sanguins au niveau des vaisseaux.
 
2/ Des recommandations spécifiques en termes de durée du jeûne ou de gestion des repas
Il faut veiller à une alimentation bien équilibrée et surtout ne pas diminuer sa consommation alimentaire habituelle pour ne pas aggraver la fonte musculaire. En effet, Le capital musculaire diminue avec l’âge et cette diminution de la masse musculaire peut être source de troubles nutritionnels et de l’hydratation. En effet, 73% de l’eau totale du corps sont stockés dans les muscles, une baisse des réserves en eau sera ainsi corrélative à cette diminution de la masse musculaire. Ce phénomène, la sarcopénie, a des répercussions considérables par les faiblesses qu’il provoque : risques infectieux par baisse des réserves protéiques nécessaires aux défenses immunitaires, chutes et fractures éventuelles compromettant l’autonomie de la PA…
Ainsi, pour éviter l’aggravation de la fonte musculaire, l’apport protéique, doit être supérieur à celui de l’adulte jeune et une activité physique quotidienne de 15 à 30 mn par jour est également nécessaire pour lutter contre cette sarcopénie.
 
3/ La capacité d’une PA à jeûner en toute sécurité face à la gestion des médicaments
Le plus grand souci au cours du Ramadan est la gestion des médicaments. Ces derniers restent en plus grande quantité et plus longtemps dans l’organisme d’une personne âgée que chez un adulte de 30/40 ans. Leur élimination rénale est ralentie, leur accumulation dans les graisses est augmentée et leur passage dans le cerveau est plus agressif rendent de fait les PA beaucoup plus fragiles face aux médicaments.
Au cours du Ramadan, la situation se complique lorsque plusieurs doses de médicaments doivent être prises à intervalles réguliers ; de même que la nécessité de prendre certains médicaments à jeun, les absorber avant le petit déjeuner peut s'avérer inapproprié, l'estomac n'étant pas toujours vide au réveil.
Par ailleurs, la prise de certains médicaments est incompatible avec le jeûne tels les diurétiques, sulfamides et hypoglycémiants.
4/ Les signes ou symptômes qui imposent un arrêt du jeûne
La déshydratation est parmi les principaux dangers qui guettent la PA particulièrement en période de jeûne. La perception de la soif s’émousse avec l’âge et les pertes en eau sont plus importantes à cause d’une plus forte résistance du rein à l’action d’une substance qui limite les pertes en urine : l’hormone antidiurétique. De plus, les mécanismes de régulation sont moins bien assurés, et l’élimination des surplus de sucre ou de sodium s’accompagne d’une plus grande perte en eau. L’équilibre hydrique est également menacé par certains médicaments (diurétiques, neuroleptiques…).
Il faut préciser que les signes de la déshydrations chez la PA sont sournois et pas toujours faciles à interpréter. Ainsi, on peut avoir des manifestations de somnolence brusque, de troubles neuromusculaires, de constipation ou d’accélération du rythme cardiaque.
Aussi, Il ne faut pas attendre la survenue de ces symptômes pour s’alarmer, leur anticipation s’impose en contrôlant régulièrement l’état d’hydratation de la PA et en évaluant les risques que comportent la pratique de jeûne et la prise des médicaments par rapport à la genèse d’une déshydratation.
Les risques d’hypoglycémie sont multipliés en cas de diabète. Il faut accentuer les contrôles et l’auto surveillance de la glycémie et apprendre à l’entourage de percevoir les premiers signes d’hypoglycémie : tremblements, vertiges, troubles de l’équilibre, nausées, vomissements, maux de tête, troubles de la vigilance. L’hypoglycémie peut provoquer le coma, voire le décès.
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Dr MOUSSAYER KHADIJA  الدكتورة خديجة موسيار   , الدكتورة خديجة موسياراختصاصية في الطب الباطني و أمراض  الشيخوخة, Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’Alliance des Maladies Rares au Maroc, رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS),رئيسة الجمعية المغربية لأمراض المناعة الذاتية و والجهازية
POUR EN SAVOIR PLUS sur  l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM)
Les Missions de l’Alliance des Maladies Rares
L’Alliance a pour missions de faire connaître et reconnaître les maladies rares auprès du public, des professionnels de santé et des pouvoirs publics en informant sur leurs enjeux scientifiques, sanitaires et sociaux, par tous les moyens :  presse écrite, télévision, radio, sites internet et réseaux sociaux.
Elle a également pour objectifs de contribuer à l’information des médecins en organisant des colloques thématiques sur les maladies rares. Elle œuvre à aider à la création d’associations de malades dédiées à chaque maladie rare et à améliorer l’accès au diagnostic et aux soins des maladies rares par la mise en place de centre de référence et de compétence et par une prise en charge réellement efficaces en inscrivant ces troubles comme des affections de longues durées (ALD)

DES PARTENARIATS AVEC D’AUTRES ASSOCIATIONS
L’ALLIANCE travaille au quotidien avec beaucoup d’associations marocaines. Elle a de plus signé des conventions de partenariat « stratégiques » avec  12  associations de patients : 1/Association de syndrome de Rett (AMSR) ,  2/ Association de Solidarité avec les Enfants de la Lune au Maroc (A.S.E.L.M.) , 3/ Association de l’amyotrophie spinale (SMA)  , 4 /  association  SOS Pku ,  5/ association marocaine  des malades d’angioedème héréditaire (AMMAO)  ,  6/ Association Marocaine pour la Santé de l’Enfant et de la Mère (AMSEM) ,  7/ Association S.O.S Marfantime (S.O.S.M.) , 8/Association Prader Willi Maroc (P.W.M.) ,  9/ Association Flamme d'Espoir pour les Autistes et les Patients atteints de la PKU , 10/ Association marocaine pour les enfants souffrant d’ostéoporose (Ostéogenèse imparfaite)  A.M.E.O.S ,  11/  Association Marocaine de Mucoviscidose (AMM) ,  12/ Association Fragile X Maroc (FxMa) .
LE BUREAU DE AMRM : Présidente : Dr Khadija Moussayer, Vice –Présidente :Dr Fouzia Chraibi, Secrétaire général :Dr Mounir Filali,Secrétaire général adjoint :M Mohammed Elaidi, Trésorière :Mme Najat Kababi, Trésorière adjointe :Mme Fatima Lahouiry, Conseillers :Mme Salima Benajiba, Dr Zaina Scarby, M. Habib Elghazaoui, M. Mustapha Mokhatar, Mme Ouafa Cherkaoui, Dr Chafiq Tahiri, M. Hicham Missaoui


l'ALLIANCE DES MALADIES RARES AU MAROC[color:fde6=rgba(0, 0, 0, 0.9)] a enfin organisé la "Journée des Maladies Rares", le 24 février 2024 à Casablanca. Elle l'a fait en partenariat avec les laboratoires Sanofi et L’Association Marocaine de Biologie Médicale (AMBM).  Les principales associations de maladies rares au Maroc étaient  présentes lors de cette manifestation (cf galerie de photos).



GALERIE PHOTOS




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"Journée des Maladies Rares", le 24 février 2024 à Casablanca


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"Journée des Maladies Rares", le 24 février 2024 à Casablanca
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  • "Journée des Maladies Rares", le 24 février 2024 à Casablanca


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