Formation en suture:"Guide complet pour maîtriser les techniques de suture"
partie 2
consultez partie 01 ici:
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2.matériel de suture
Le choix d’un fil de suture dépend de nombreux critères et exigences. De nombreusessutures s’offrent aujourd’hui à vous et diffèrent par leur structure, leurs qualités physiologiques, physiques, leur composition… PMD Conseils, spécialiste de la suture, vous propose un comparatif complet et clair des différentes gammes pour vous guider dans la recherche de la suture idéale en fonction de vos actes chirurgicaux.
Monofil, tressé, quelles différences ?
Les fils de suture peuvent présenter 2 structures différentes : monofil et tressé. Les monofilaments constituent en un cylindre compact tandis que les multifilaments ou fils tressés constituent en un assemblage de nombreux monofils fins organisés en tresse, en
torsade ou torsade inversée. Toutes deux présentent des qualités organoleptiques plus ou moins élevées :
• Solidité : résistance à la traction, proportionnelle au diamètre
• Glissance : aptitude à glisser dans les différents tissus en limitant les traumatismes
• Elasticité : capacité d’un fil à s’allonger
• Souplesse : bonne tenue de nœud, maniable
Comparaison de fil tressé et monofilament
Les différentes aiguilles de suture
Les performances d’une aiguille vont se jouer sur 2 critères :
• Résistance : capacité à ne pas se tordre dans des conditions normales d’utilisation.
• Pénétration : capacité à traverser facilement les tissus sans les déchirer
Ces performances sont directement dépendantes de I ‘indication chirurgicale. En effet, la peau, les muscles, les tendons, des tissus vasculaires calcifiés ou au contraire fragilisés, sont autant de médias différents traversés par les aiguilles de sutures. Des aiguilles droite
ou courbe sont parmi les critères les plus importants à choisir selon l’acte pratiqué :
Les performances d’une aiguille vont se jouer sur 2 critères :
• Résistance : capacité à ne pas se tordre dans des conditions normales d’utilisation.
• Pénétration : capacité à traverser facilement les tissus sans les déchirer
Ces performances sont directement dépendantes de I ‘indication chirurgicale. En effet, la peau, les muscles, les tendons, des tissus vasculaires calcifiés ou au contraire fragilisés, sont autant de médias différents traversés par les aiguilles de sutures. Des aiguilles droite
ou courbe sont parmi les critères les plus importants à choisir selon l’acte pratiqué :
Courbure et pratique chirurgicale
Outre la courbure, la pointe d’une aiguille de suture vient également jouer un rôle essentiel dans votre sélection. Petit tour d’horizon sur les différentes formes de pointe et leurs indications :
On retrouve également aujourd’hui des aiguilles spécifiques apportant toujours plus de confort à vos patients :
• Aiguille Multipass : pointe profilée et affinée pour des points plus précis, améliorant le geste chirurgical. Acier Ethalloy, offrant une résistance à la déformation 40 % supérieure aux aciers classiques. Revêtement de silicone + additif, améliorant la pénétration de
l’aiguille, même après de nombreux passages.
• Aiguille Tapercut : Corps rond et pointe triangulaire sur son extrémité. Partie triangulaire très acérée, mais de section inférieure au corps de l’aiguille, pour diminuer le traumatisme tissulaire. Pénétration facile de tous les tissus calcifiés ou kératinisés, lesgencives fines ou abîmées, et les lambeaux d’épaisseur partielle.
• Aiguille Visiblack Laser : Corps rond pointe triangulaire, avec courbure 3/8 puis 1/2 à l’extrémité, indiqué notamment pour les passages interdentaires ou les zones peu accessibles. Longueur 20 mm, apportant une préhension à chaque passage, ni sur la pointe, ni sur la zone de sertissage.
• Aiguille Micropoint : Corps rond et pointe affûtée, spécialement conçue pour traverser les tissus résistants en réduisant les risques de traumatisme.
En fonction de l’acte chirurgical, vous opterez pour une ligature non résorbable pour les cicatrisations longues (chirurgie vasculaire, cardiaque, urologique) ou résorbable pour une utilisation très variée à cicatrisation de courte durée. Au-delà de ce critère, et en fonction
de la facilité de procédure, la résistance, la sécurité que vous attendez d’une ligature, votre choix dépendra de la composition du fil de suture qui apportera un certain degré de souplesse, de capillarité ou de tolérance.
Les fils résorbables
• Aiguille Multipass : pointe profilée et affinée pour des points plus précis, améliorant le geste chirurgical. Acier Ethalloy, offrant une résistance à la déformation 40 % supérieure aux aciers classiques. Revêtement de silicone + additif, améliorant la pénétration de
l’aiguille, même après de nombreux passages.
• Aiguille Tapercut : Corps rond et pointe triangulaire sur son extrémité. Partie triangulaire très acérée, mais de section inférieure au corps de l’aiguille, pour diminuer le traumatisme tissulaire. Pénétration facile de tous les tissus calcifiés ou kératinisés, lesgencives fines ou abîmées, et les lambeaux d’épaisseur partielle.
• Aiguille Visiblack Laser : Corps rond pointe triangulaire, avec courbure 3/8 puis 1/2 à l’extrémité, indiqué notamment pour les passages interdentaires ou les zones peu accessibles. Longueur 20 mm, apportant une préhension à chaque passage, ni sur la pointe, ni sur la zone de sertissage.
• Aiguille Micropoint : Corps rond et pointe affûtée, spécialement conçue pour traverser les tissus résistants en réduisant les risques de traumatisme.
Le fil résorbable et non résorbable, quelle composition pour quelles indications ?
En fonction de l’acte chirurgical, vous opterez pour une ligature non résorbable pour les cicatrisations longues (chirurgie vasculaire, cardiaque, urologique) ou résorbable pour une utilisation très variée à cicatrisation de courte durée. Au-delà de ce critère, et en fonction
de la facilité de procédure, la résistance, la sécurité que vous attendez d’une ligature, votre choix dépendra de la composition du fil de suture qui apportera un certain degré de souplesse, de capillarité ou de tolérance.
Les fils résorbables
Instruments de suture:
Comment détenir les instruments ?
Ne manipulez jamais l'aiguille de suture avec votre doigts.
1- PORTE-AIGUILLE :
Placez votre pouce et faites tourner le doigt dans les trous. Lorsque vous utilisez le porte-aiguille, veillez à saisir l'aiguille jusqu'à ce que vous entendiez le fermoir s'enclencher, en vous assurant que l'aiguille est bien tenue. Vous saisissez l'aiguille à mi-chemin, avec la pointe dirigée vers le haut. Essayez de ne pas attraper la pointe ; elle s'émoussera si vous la saisissez par le porte-aiguille.
Ensuite, il faudra difficile pour faire passer la pointe à travers la peau.
Placez votre pouce et faites tourner le doigt dans les trous. Lorsque vous utilisez le porte-aiguille, veillez à saisir l'aiguille jusqu'à ce que vous entendiez le fermoir s'enclencher, en vous assurant que l'aiguille est bien tenue. Vous saisissez l'aiguille à mi-chemin, avec la pointe dirigée vers le haut. Essayez de ne pas attraper la pointe ; elle s'émoussera si vous la saisissez par le porte-aiguille.
Ensuite, il faudra difficile pour faire passer la pointe à travers la peau.
2.FORCEPS :
Tenez la pince comme un crayon à papier. La pince est utilisée pour soutenir les bords de la peau lorsque vous
placez les sutures. Veillez à ne pas saisir la peau trop fort, sinon vous laisserez des marques qui peuvent entraîner des
cicatrices.
Idéalement, vous devriez saisir le derme ou le tissu souscutané - et non la peau - avec la pince, mais cette technique demande de la pratique. Pour suturer la peau, essayez d'utiliser des pinces avec des dents, qui sont de petits bords pointus à l'extrémité de la pince.
3.CISEAUX :
Placez votre pouce et faites tourner le doigt dans les trous. Il est préférable de couper avec la pointe des ciseaux afin de ne pas blesser accidentellement les structures ou les tissus environnants (ce qui peut arriver si vous coupez avec la partie centrale desciseaux).
Tenez la pince comme un crayon à papier. La pince est utilisée pour soutenir les bords de la peau lorsque vous
placez les sutures. Veillez à ne pas saisir la peau trop fort, sinon vous laisserez des marques qui peuvent entraîner des
cicatrices.
Idéalement, vous devriez saisir le derme ou le tissu souscutané - et non la peau - avec la pince, mais cette technique demande de la pratique. Pour suturer la peau, essayez d'utiliser des pinces avec des dents, qui sont de petits bords pointus à l'extrémité de la pince.
3.CISEAUX :
Placez votre pouce et faites tourner le doigt dans les trous. Il est préférable de couper avec la pointe des ciseaux afin de ne pas blesser accidentellement les structures ou les tissus environnants (ce qui peut arriver si vous coupez avec la partie centrale desciseaux).
vidéo :
la Suture pour les nuls - Comment détenir les instruments?:Saisir les pinces
la Suture pour les nuls - Comment détenir les instruments?:Charger le porte-aiguille
la Suture pour les nuls - Comment détenir les instruments?:les bases
Techniques de suture :
• Les bords de la plaie doivent non seulement être alignés mais aussi éversé. L'éversion assure l'apposition des éléments dermiques de la peau, ce qui est vital pour la cicatrisation des plaies.
• Dans la plupart des zones du corps, à l'exception du visage, les sutures doivent être placées à 3 à 4 mm du bord de la plaie et à 5 à 10 mm les unes des autres.
• Avec des sutures simples, les nœuds des sutures doivent être placés loin des bords opposés de la plaie.
• La manipulation de la peau doit être aussi traumatisante que possible.
1.Sutures discontinues
A- Sutures Point simple
• Les sutures interrompues sont des sutures qui sont placées et attachées individuellement. Pour les personnes inexpérimentées,c'est la technique préférée en raison de sa capacité à fermer une plaie proprement et solidement.
REALISATION :
Insérez l'aiguille à 90° par rapport à la peau
• Il doit être éloigné de 3 à 5 mm de la marge et de 3 à 5 mm de l'autre.
• Une quantité égale de tissus doit être opposée des deux côtés.
• Tous les nœuds doivent être placés du même côté, les bords de la plaie étant éverté
vidéo:
la Suture pour les nuls - techniques: nœud simple
AVANTAGES :
Si l'infection se produit dans une partie de la plaie, seules quelques sutures interrompues doivent être retirées pour traiter la plaie en laissant les autres sutures intactes
inconvénients :
REALISATION : (VOIR PHOTO)
Si l'infection se produit dans une partie de la plaie, seules quelques sutures interrompues doivent être retirées pour traiter la plaie en laissant les autres sutures intactes
- : Donneront également un bon résultat dans les plaies/incisions courbes et non linéaires.
- Contrairement aux sutures courantes, elles ne déformeront pas la forme de la plaie.
- Offrent le plus haut niveau de contrôle sur la fermeture de la plaie ,si vous constatez qu'une suture spécifique n'est pas placée de manière idéale, vous pouvez l'enlever et la placer dans une meilleure position, contrairement aux sutures continues où vous devrez peut-être refaire toute la suture courante.
inconvénients :
- Prennent beaucoup plus de temps à placer que les sutures continues.
- l'opérateur doit pousser l'aiguille à travers la peau saine adjacente aux bords de la plaie. Cela entraîne la possibilité de laisser des traces d'aiguille sous la forme d'une rangée visible de petites cicatrices de chaque côté (traces de suture hachurées croisées) à côté du bord de la plaie.
NE LAISSEZ PAS DE SUTURES FACIALES INTERROMPUES PENDANT PLUS DE 7 JOURS.
B.Suture intradermique à point séparés (dermique inversé)
La suture sous-cutanée est similaire aux sutures points simple , mais elle est placée dans la profondeur du tissu dans une blessure chirurgicale ou traumatique. Cette technique de suture est principalement utilisée pour éliminer l'espace mort dans la profondeur d'une plaie. Par défaut, il faut toujours utiliser des sutures résorbables lors de l'utilisation de cette techniqueREALISATION : (VOIR PHOTO)
C.Points matelassiers :
AVANTAGES :
• Pour augmenter le contact entre les surfaces brutes de deux côtés opposés de la plaie.
• Pour apporter plus de volume ou de quantité de tissu à la zone de fermeture.
• Avec une suture sur matelas, les chances de déhiscence sont considérablement
réduites.
INCONVÉNIENTS :
il faut veiller à ne pas trop serrer les sutures de matelas, car cela pourrait provoquer un étranglement des tissus et entraîner une nécrose des tissus sur les zones de contact entre la suture et le tissu.
1.Point Matelassier simple vertical (Point de Blair-Donati):
La technique du matelassier vertical est un excellent choix pour réaliser l'éversion et l'approximation des bords de la plaie. Latechnique peut être utilisée sur une peau fine ou épaisse et utilise deux points de piqûre. La première piqûre rapproche les bords de la plaie et la seconde réduit la tension des bords. L'inconvénient est que les sutures verticales du matelas ne peuvent
rester en place que pendant 5 à 7 jours ou que le risque est élevé de voir apparaître des hachures permanentes.
REALISATION (VOIR PHOTO)
vidéo:
la Suture pour les nuls - techniques : Point Matelassier simple vertical (Point de Blair-Donati)
2.Point Matelassier simple horizontal :
Cette technique de suture est utilisée pour créer une tension modérée afin d'empêcher l'hémostase et pour améliorer la force de tension de la plaie pour une meilleure guérison. Le matelas horizontal est également efficace pour retourner les bords de la plaie et permet une bonne approximation. Toutefois, il faut veiller à ne pas trop serrer, sous peine d'entraîner une ischémie des tissus REALISATION (VOIR PHOTO)
2.Sutures continues (surjets):
A.Surjet simple
C'est un point long à réaliser mais qui, s'il est bien fait, ne laissera quasiment aucune trace, un simple trait à l'endroit de la plaie.
REALISATION (VOIR PHOTO)
B.Surjet passé
C'est un point de surjet facile à effectuer. On insère l'aiguille et on la ressort comme pour un lien simple séparé. Puis on avance en diagonale vers l'autre bord de la plaie, et on recommence. On fait un noeud de blocage de chaque côté de la suture afin de maintenir le fil en place.
Il est rapide à faire, plutôt hémostatique, mais à l'inconvénient d'être trop étanche s'il est serré, ce qui empêche les écoulements d'épanchements, ce qui peut créer des hématomes, ou des infections sous-cutanées.
REALISATION (VOIR PHOTO)
C'est un point de surjet facile à effectuer. On insère l'aiguille et on la ressort comme pour un lien simple séparé. Puis on avance en diagonale vers l'autre bord de la plaie, et on recommence. On fait un noeud de blocage de chaque côté de la suture afin de maintenir le fil en place.
Il est rapide à faire, plutôt hémostatique, mais à l'inconvénient d'être trop étanche s'il est serré, ce qui empêche les écoulements d'épanchements, ce qui peut créer des hématomes, ou des infections sous-cutanées.
REALISATION (VOIR PHOTO)
[b][b][b][size=16]Surjet passé [/b]vidéo :
[/size][/b][/b]
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c.SURJET INTRADERMIQUE
Il est la meilleure technique de suture de la peau, ne serait-ce qu'à cause de l'absence de trajet cutanéo-dermique du fil et donc par l'absence de marque laissée par l'aiguille le long de la cicatrice.AVANTAGES
Les conditions optimales requises pour un surjet intra-dermique et le meilleur résultat
possible sont:
- une plaie régulière
- des lèvres éversées
- l'absence de perte de substance
- une tension minimale sur les berges
- l'absence de risque important de suppuration collectée
- l'absence de risque important d'hématome
INCONVENIENTS :
Nécessite une expérience pratique accrue, suture étanche
REALISATION:
Le fil pénètre à une extrémité de la plaie par un passage cutanéo-dermique et il ressort à la pointe par le derme. Ensuite tous les points sont intra-dermiques.
Le passage dermique doit être au même niveau sur les deux berges pour éviter tout chevauchement. La répartition des prises doit être symétrique pour réaliser un bon affrontement sur toute la longueur de la suture.
Ces surjets sont réalisés à l'aide de fils monofilaments d'assez gros calibre (0 ou 2/0) pour pouvoir les retirer sans les casser. Parfois les fils d'acier peuvent être utilisés. Certains surjets sont dits "enfouis" car faits avec du fil résorbable que l'on pourra laisser en place.
Si le surjet est fait avec du fil non-résorbable, on s'assurera régulièrement en cours de réalisation que le fil coulisse bien pour que son ablation puisse se faire sans le casser. Sur de longues plaies, pour les mêmes raisons, on réalisera des boucles superficielles tous les 5 à 7
cm.
En cas d'inégalité des deux berges à suturer, on "trichera"progressivement en prenant des boucles plus larges du côté le plus long, de façon à éviter la formation d'une "oreille" qui aura peu tendance à se résorber spontanément.
A la fin du surjet, l'aiguille pique le derme à la pointe de la plaie et ressort dans son axe par un trajet cutanéo-dermique à 1 cm environ. Le fil est alors arrêté à chaque extrémité par un nœud simple ou des bandelettes auto-adhésives. Il est également possible de nouer les deux
extrémités ensemble de façon lâche. Si, à la fin du surjet, certaines petites zones restent désunies, l'affrontement correct peut être amélioré par des Steri-Strips, par des points séparés simples très superficiels (épidermiques) à l'aide d'un fil très fin (PROLENE 4/0 ou 5/0
par exemple) ou même parfois par la réalisation d'un surjet intradermique plus superficiel.
Certains surjets peuvent être enlevés très précocement (dès le 3ème jour pour les paupières, dès le 5ème jour pour les cicatrices péri-aréolaires). Il est possible ailleurs de laisser les fils en place longtemps (15 jours voire 3 semaines), du fait de l'absence de marque de fils sur la peau, lorsqu'il existe une certaine tension, pour que la cicatrice soit déjà solide à l'ablation du fil.
vidéo :
la Suture pour les nuls - techniques: surjet intradermique
3.Autres méthodes
AgrafesEn dehors de la face, du cou, des mains et des pieds, l’utilisation des agrafes est possible. Lerésultat esthétique est similaire pour les plaies superficielles chez l’adulte et l’enfant Cette technique réduit le temps de prise en charge.
Colle cutanée
Les colles cutanées (type cyanoacrylates) constituent une alternative à la suture et s'avèrent aussi efficaces, moins douloureuses et plus rapides. Chez l’enfant, leur usage impose une bonne installation préalable. Le résultat esthétique est équivalent . Cette technique est indiquée uniquement dans les plaies cutanées, franches, mineures, peu profondes et non souillées.
Si le derme est franchi par la plaie, la colle cutanée ne dispense pas de la réalisation d’un plan dermique profond. Elle peut remplacer un surjet intradermique complémentaire ou être utilisée seule en cas de plaie des paupières, des oreilles ou du nez. Si le derme n’est pas franchi, la colle est équivalente en terme de résultat à une suture par fils
Suture cutanée adhésive stérile
Leur utilisation est limitée à des zones de faible tension sur des plaies superficielles linéaires ou après une suture. Ils ne
doivent pas être mouillés, ne s’utilisent pas dans les cheveux et exposent au risque de déhiscence, d’induration locale et
d’infection. Ce type de suture est à éviter chez le sujet peu compliant (agité, âgé, dément, etc.) et les jeunes enfants. Le risque de désunion, notamment sur le visage, majore le risque de préjudice esthétique.
Cicatrisation dirigée
Les plaies ne bénéficiant pas d’une suture font l’objet d’une cicatrisation dirigée ou d’unesuture différée .Il s’agit des petites pertes de substance cutanée sans atteinte ou mise à nu d’éléments nobles, des plaies par morsure sans préjudice esthétique et sans complication et des plaies souillées à haut risque infectieux. La cicatrisation dirigée se fait en trois phases :
- la détersion, améliorée par l’utilisation de pansements gras ;
- le bourgeonnement, justifiant un pansement semi-occlusif ou occlusif absorbant ;
- l’épithélialisation, accélérée par des pansements semi-occlusifs ou occlusifs.
Les dermabrasions sont aussi laissées en cicatrisation dirigée. Un pansement gras de type interface est recommandé sur les zones couvertes par les vêtements et l’application d’un corps gras vaseliné est préférable sur la face.
Surveillance et ablation
ÉTAPES DE enlèvement DES SUTURES :
ÉTAPE 1 - Nettoyer la zone avec un matériel antiseptique. Le peroxyde d'hydrogène peut être utilisé pour éliminer le sérum séché incrusté autour des sutures.
ÉTAPE 2 - Prenez une extrémité de la suture avec la pince du pouce (A) et coupez aussi près de la peau que possible à l'endroit où la suture pénètre dans la peau (B).
ÉTAPE 3-Tirer doucement le fil de suture par le côté opposé au nœud avec la pince (C). Pour éviter tout risque d'infection, la suture doit être retirée sans tirer sur la partie qui a été à l'extérieur de la peau
ÉTAPE 1 - Nettoyer la zone avec un matériel antiseptique. Le peroxyde d'hydrogène peut être utilisé pour éliminer le sérum séché incrusté autour des sutures.
ÉTAPE 2 - Prenez une extrémité de la suture avec la pince du pouce (A) et coupez aussi près de la peau que possible à l'endroit où la suture pénètre dans la peau (B).
ÉTAPE 3-Tirer doucement le fil de suture par le côté opposé au nœud avec la pince (C). Pour éviter tout risque d'infection, la suture doit être retirée sans tirer sur la partie qui a été à l'extérieur de la peau
Place de l’antibiothérapie
La flore commensale cutanée qui contamine la plaie limite par compétition la colonisationpar des agents pathogènes exogènes . Les prélèvements superficiels ne sont pas indiqués avant mise en route d’un traitement antibiotique. Seule la ponction d’une éventuelle collection profonde est justifiée en vue d’une analyse bactériologique. Il n’existe aucune indication à l’antibiothérapie locale dans les plaies. Un traitement antibiotique, nécessairement probabiliste, ne doit pas être systématique (Tableau 1), mais envisagé au cas par cas dans les situations suivantes à visée préemptive:- signes cliniques d'infection régionale ou systémique ;
- prise en charge tardive (au-delà de 24 h) ;
- inoculum bactérien important ou profond ;
- difficulté d’accès à un lavage efficace : orifice d’entrée de petite taille, mécanisme
vulnérant profond, trajet projectilaire, injection avec ou sans pression ;
- localisation particulière ;
- terrain à risque ;
- parage non satisfaisant.
L’antibiothérapie doit être systématique pour toutes les plaies profondes résultant d’une morsure, l’infection bactérienne étant la complication la plus fréquente (Tableau 1). Elle survient en moyenne 12 à 24 h après la morsure et plus rapidement si elle est causée par un chat . La durée de l’antibiothérapie est généralement de cinq jours , à réévaluer en fonction de l’évolution et systématiquement à 48h. En première intention l’antibiothérapie privilégiée est l’association amoxicilline et acide clavulanique à la posologie de 1 g trois fois par jour chez l’adulte et de 80 mg.kg-1.jour-1 ou une dosepoids trois fois par jour chez l’enfant. En cas d’allergie aux ß-lactamines, l’antibiothérapie proposée chez l’adulte est la pristinamycine à 1 g deux à trois fois par jour ou la clindamycine 600 mg trois fois par jour.
Chez l’enfant, l’antibiothérapie proposée en cas d’allergie est la pristinamycine à 50 à 100 mg.kg-1.j-1 ou la clindamycine 15-40 mg.kg-1.j-1 en trois prises. En cas de morsure, le risque infectieux dépend notamment de l’animal mordeur (Tableau 2) . En cas d’infection patente (extension locorégionale ou signes généraux), de morsure vue tardivement, l’antibiothérapie est prolongée pour un total de 10 à 14 jours .
Tétanos, rage et virus
La prévention du risque tétanique doit être discutée devant toute plaie ou effraction cutanéomuqueuse. Le tétanos n’étant pas une maladie immunisante, sa prévention passe par la vaccination obligatoire. Cependant, la couverture vaccinale diminue avec l’âge et les données épidémiologiques montrent que la maladie concerne surtout les sujets âgés non à jour de leurs vaccinations .
La prévention du risque tétanique doit être discutée devant toute plaie ou effraction cutanéomuqueuse. Le tétanos n’étant pas une maladie immunisante, sa prévention passe par la vaccination obligatoire. Cependant, la couverture vaccinale diminue avec l’âge et les données épidémiologiques montrent que la maladie concerne surtout les sujets âgés non à jour de leurs vaccinations .
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consultez aussi: partie 01 :