Le cancer du cavum (rhinopharynx ou UCNT)
Un cancer particulier ...
LE NASOPHARYNX
Anatomiquement, c'est la partie haute du pharynx qui se situe en arrière des fosses nasales, en avant des vertèbres et sous la base du crâne.
Sa paroi latérale est constituée par la trompe d’Eustache qui communique avec l’oreille.
Sa paroi supérieure comprend les végétations adénoïdes.
ÉPIDÉMIOLOGIE
L’incidence annuelle pour 100 000 personnes varie de 0,5 à 2 cas dans les zones à faible endémie, à 30 à 80 cas dans les zones de forte endémie.
C’est une maladie rare en France avec annuellement, moins d'un cas pour 100 000 habitants mais fréquente dans certaines régions du monde. Ils sont surtout diagnostiqués chez les sujets originaires du Maghreb ou d'Asie du Sud-Est. C'est en Chine du Sud que ces cancers sont les plus nombreux.
Le pic se situe vers 40–50 ans, avec une distribution souvent bimodale : 20–30 ans et après 50 ans.
L’homme est plus fréquemment touché que la femme (sexe ratio : 2,5–3).
LA OU LES CAUSES
Le virus d'Epstein-Barr (EBV : Epstein-Barr Virus)
Le virus Epstein Barr est la cause de la mononucléose infectieuse (MNI) qui est une maladie bénigne de l’enfance et de l’adolescence.
Il est pratiquement toujours retrouvé et s'accompagne d'une augmentation des taux d'anticorps anti-EBV. Cependant, sa causalité n’a encore jamais été clairement établie. Il faut souligner que la maladie n'apparaît qu'à l'occasion d'un certain nombre de circonstances locales favorisantes supplémentaires, comme les infections ORL répétées et certaines habitudes alimentaires, comme le poisson séché en Asie.
L'infection à Papillomavirus
Elle est retrouvée dans 85 % des cas, selon certaines études scandinaves.
Actuellement, le taux séropositivité HPV dans les cancers ORL varie entre 20 et 50 % selon les études. Dans toutes les études le sérotype 16 est le plus fréquent.
L’infection virale par HPV pourrait être liée, principalement, à des comportements sexuels à risque bien qu’une autre voie de contamination ne peut être exclue. Elle surtout dangereuse lorsqu'elle est associée au tabac.
Les autres facteurs
Aucune relation avec l'intoxication alcoolo-tabagique, habituellement rencontrée dans les autres cancers ORL, à l'exception des cancers des cavités aériennes de la face, n'est retrouvée pour cette maladie.
LES FORMES DE LA MALADIE
On distingue deux grands types histologiques :
Anatomiquement, c'est la partie haute du pharynx qui se situe en arrière des fosses nasales, en avant des vertèbres et sous la base du crâne.
Sa paroi latérale est constituée par la trompe d’Eustache qui communique avec l’oreille.
Sa paroi supérieure comprend les végétations adénoïdes.
ÉPIDÉMIOLOGIE
L’incidence annuelle pour 100 000 personnes varie de 0,5 à 2 cas dans les zones à faible endémie, à 30 à 80 cas dans les zones de forte endémie.
C’est une maladie rare en France avec annuellement, moins d'un cas pour 100 000 habitants mais fréquente dans certaines régions du monde. Ils sont surtout diagnostiqués chez les sujets originaires du Maghreb ou d'Asie du Sud-Est. C'est en Chine du Sud que ces cancers sont les plus nombreux.
Le pic se situe vers 40–50 ans, avec une distribution souvent bimodale : 20–30 ans et après 50 ans.
L’homme est plus fréquemment touché que la femme (sexe ratio : 2,5–3).
LA OU LES CAUSES
Le virus d'Epstein-Barr (EBV : Epstein-Barr Virus)
Le virus Epstein Barr est la cause de la mononucléose infectieuse (MNI) qui est une maladie bénigne de l’enfance et de l’adolescence.
Il est pratiquement toujours retrouvé et s'accompagne d'une augmentation des taux d'anticorps anti-EBV. Cependant, sa causalité n’a encore jamais été clairement établie. Il faut souligner que la maladie n'apparaît qu'à l'occasion d'un certain nombre de circonstances locales favorisantes supplémentaires, comme les infections ORL répétées et certaines habitudes alimentaires, comme le poisson séché en Asie.
L'infection à Papillomavirus
Elle est retrouvée dans 85 % des cas, selon certaines études scandinaves.
Actuellement, le taux séropositivité HPV dans les cancers ORL varie entre 20 et 50 % selon les études. Dans toutes les études le sérotype 16 est le plus fréquent.
L’infection virale par HPV pourrait être liée, principalement, à des comportements sexuels à risque bien qu’une autre voie de contamination ne peut être exclue. Elle surtout dangereuse lorsqu'elle est associée au tabac.
Les autres facteurs
Aucune relation avec l'intoxication alcoolo-tabagique, habituellement rencontrée dans les autres cancers ORL, à l'exception des cancers des cavités aériennes de la face, n'est retrouvée pour cette maladie.
LES FORMES DE LA MALADIE
On distingue deux grands types histologiques :
- Les carcinomes épidermoïdes,, kératinisants ou non ou, les carcinomes indifférenciés de type nasopharyngés dits UCNT (Undifferenciated Carcinoma of Nasopharyngeal Type) . Ils représentent entre 65 % (Amérique du Nord) et 95 % (Chine) des cas
- Les lymphomes, eux représentent environ 20 % des cas
Le diagnostic
LES SYMPTÔMES
Les cancers de l’oropharynx se manifestent habituellement par une dysphagie haute, une otalgie unilatérale et, assez souvent, par une adénopathie cervicale isolée, parfois bilatérale.
Parfois une triade caractéristique, amène à consulter le médecin ORL :
Les cancers de l’oropharynx se manifestent habituellement par une dysphagie haute, une otalgie unilatérale et, assez souvent, par une adénopathie cervicale isolée, parfois bilatérale.
Parfois une triade caractéristique, amène à consulter le médecin ORL :
- D'une obstruction nasale trainante
- De saignements de nez ou épistaxis
- De l'apparition d'une perte de l'audition ou d'une surdité unilatérale ou une otite séreuse unilatérale
Plus rarement, les signes peuvent être neurologiques avec atteinte d'un ou plusieurs nerfs crâniens en particulier le III, le IV, le V le VI, le IX, le X, le XI.
Dans environ 40 % des cas, il peut s'agir d'une adénopathie cervicale apparemment isolée.
LE DIAGNOSTIC
Le bilan initial
L'examen chez l'ORL permet de voir la tumeur et de la biopsier. Il s'agit alors d'un UCNT dans 50 % des cas en France, de carcinomes épidermoïdes dans 35 à 40 % et de lymphomes dans 10 à 15 % des cas.
Le bilan d'extension
C'est un cancer très lymphophile et s’accompagne dans plus de 60 % des cas d'adénopathies.
De ce fait, le spécialiste recherchera d'éventuelles adénopathies et pratiquera un examen neurologique à la recherche d'une atteinte d'un nerf crânien . L'atteinte du III, du IV et du VI traduit un envahissement du sinus caverneux, celle du V du foramen ovale, celle du IX, X et du XI du trou déchiré postérieur.
L'imagerie médicale, scanner et/ou IRM permet de mettre en évidence une éventuelle extension à la base du crâne ou intracrânienne et de rechercher des métastases.
LA CLASSIFICATION
C'est le système T.N.M. (UICC 2002 5 ème édition) qui est le plus utilisé :
- Tumeur T
- T1 : tumeur limitée au nasopharynx
- T2 : tumeur étendue aux tissus mous de l'oropharynx ou des fosses nasales
- T3 : tumeur envahissant les structures osseuses ou les cavités aériennes de la face
- T4 : tumeur avec extension intracrânienne, atteinte des nerfs crâniens, envahissement de la fosse infratemporale, de l'orbite ou de l'hypopharynx
N2 : envahissement ganglionnaire bilatéral < 6 cm
LES FACTEURS PRONOSTIQUES
Les facteurs pronostiques essentiels sont :
- Le type histologique
- Le degré d’extension initial avec notamment l’ostéolyse de la base du crâne, de pronostic sombre.
En résumé, le bilan habituel
- Une rhinoscopie pour faire des biopsies de la lésion
- Une otoscopie à la recherche de liquide derrière le tympan (otite séro-muqueuse)
- Une pan-endoscopie sous anesthésie générale (bilan d’extension)
- Un bilan dentaire
- Une sérologie virale : anti-corps anti-EBV + recherche virale dans les biopsies
- Une cavoscopie
- Un examen IRM de la région
- Un scanner cranio-cervico-thoracique
- Une scintigraphie osseuse ou une TEP/TDM
Stade | Traitement habituel |
T1 ou T2, N0 | Radiothérapie |
T1 ou T2, N+ T3 ou T4, N0 N+, M0 | Chimiothérapie puis radiothérapie |
M+ | Chimiothérapie suivie ou non d'une radiothérapie |
SON TRAITEMENT...
LE CONTEXTE
En raison de la situation anatomique, la chirurgie n’est pas une option habituelle.
LES MODALITÉS
La radiothérapie
Du fait de la grande radiosensibilité de ces carcinomes et de leur topographie, les rendant habituellement inaccessibles à un geste chirurgical, le traitement de base est la radiothérapie. Elle traite la tumeur et les aires ganglionnaires.
La curiethérapie peut être utilisée en complément après une irradiation externe à doses complètes ou en rattrapage en cas de petite récidive superficielle.
Des ré-irradiations externes à doses entières sont possibles en cas de récidives locales pas trop étendues.
La chimiothérapie
Elle est très utilisée car ce sont des tumeurs chimiosensibles. Les médicaments les plus utilisés sont inclus dans le protocole BEC ( B léomycine, E pirubicine, C isplatine).
EN FONCTION DES FORMES
Carcinome indifférencié UCNT
Une radiothérapie - chimiothérapie concomitante qui peut être suivie d’un évidement ganglionnaire en cas de non-stérilisation ou de récidive ganglionnaire.
Carcinome épidermoïde
Une chimio-radiothérapie concomitante qui peut être précédée d’un évidement ganglionnaires si la taille des ganglions est supérieure à 3 cm (N2 ou N3)
Chez l’enfant
Une chimiothérapie sera proposée pour diminuer les doses d’irradiation délivrée sur la base du crâne
Lymphome
C'est le traitement habituel des lymphomes, chimio- et/ou radiothérapie après un bilan d’extension complet
En raison de la situation anatomique, la chirurgie n’est pas une option habituelle.
LES MODALITÉS
La radiothérapie
Du fait de la grande radiosensibilité de ces carcinomes et de leur topographie, les rendant habituellement inaccessibles à un geste chirurgical, le traitement de base est la radiothérapie. Elle traite la tumeur et les aires ganglionnaires.
La curiethérapie peut être utilisée en complément après une irradiation externe à doses complètes ou en rattrapage en cas de petite récidive superficielle.
Des ré-irradiations externes à doses entières sont possibles en cas de récidives locales pas trop étendues.
La chimiothérapie
Elle est très utilisée car ce sont des tumeurs chimiosensibles. Les médicaments les plus utilisés sont inclus dans le protocole BEC ( B léomycine, E pirubicine, C isplatine).
EN FONCTION DES FORMES
Carcinome indifférencié UCNT
Une radiothérapie - chimiothérapie concomitante qui peut être suivie d’un évidement ganglionnaire en cas de non-stérilisation ou de récidive ganglionnaire.
Carcinome épidermoïde
Une chimio-radiothérapie concomitante qui peut être précédée d’un évidement ganglionnaires si la taille des ganglions est supérieure à 3 cm (N2 ou N3)
Chez l’enfant
Une chimiothérapie sera proposée pour diminuer les doses d’irradiation délivrée sur la base du crâne
Lymphome
C'est le traitement habituel des lymphomes, chimio- et/ou radiothérapie après un bilan d’extension complet
Le suivi
APRÈS LE TRAITEMENT
Un contrôle sera fait à 2 mois
Il comprend, en dehors de l'examen clinique, un examen naso-fibroscopique, une IRM et un bilan biologique standard.
Le suivi standard
Il comprend un bilan tous les 6 mois pendant 2 ans, puis annuel jusqu’à 5 ans après rémission puis une surveillance clinique annuelle à vie.
Vous êtes en rémission complète..
Dans ce cas, une simple surveillance sera instituée à l'occasion des visites de suivi habituelles.
Il y a une récidive...
Les rechutes se produisent essentiellement durant les 3 premières années post-thérapeutiques. Le taux de rechutes locales ou locorégionales est de l'ordre de 30 %. Elles sont le plus souvent locales et la maladie peut être contrôlée.
Dans ce cas les options thérapeutiques suivantes pourront vous être proposées :
Un contrôle sera fait à 2 mois
Il comprend, en dehors de l'examen clinique, un examen naso-fibroscopique, une IRM et un bilan biologique standard.
Le suivi standard
Il comprend un bilan tous les 6 mois pendant 2 ans, puis annuel jusqu’à 5 ans après rémission puis une surveillance clinique annuelle à vie.
Vous êtes en rémission complète..
Dans ce cas, une simple surveillance sera instituée à l'occasion des visites de suivi habituelles.
Il y a une récidive...
Les rechutes se produisent essentiellement durant les 3 premières années post-thérapeutiques. Le taux de rechutes locales ou locorégionales est de l'ordre de 30 %. Elles sont le plus souvent locales et la maladie peut être contrôlée.
Dans ce cas les options thérapeutiques suivantes pourront vous être proposées :
- Une ré-irradiation externe qui nécessitera alors une protection médullaire
- Une chimiothérapie radio-sensibilisante associée à une radiothérapie externe
- Une curiethérapie à iridium 192
- Très rarement une chirurgie, sauf en cas de reliquat ganglionnaire cervical
LES RÉSULTATS DU TRAITEMENT
Tous malades confondus, le taux de malades en vie à 5 ans est proche de 60 %.
Si un contrôle local a été obtenu, le taux passe alors à près de 75 % (T1 ou T2 : 90 %; T3 ou T4 : 55-60 %).
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